Dracula mon amour de Syrie James

La quatrième de couverture :

Mina est amoureuse et sur le point d'épouser l'homme qu'elle aime. Sa meilleure amie, la jolie Lucy, est elle aussi sur le point de se marier. Les deux jeunes femmes décident de partir en vacances à la mer pour profiter de leurs derniers moments de célibat ! Mais l'arrivée dans leur vie d'un gentleman fascinant, ténébreux et sulfureux, va ébranler toutes leurs certitudes. Lucy tombe mystérieusement malade, et Mina, quant à elle, est soudain assaillie par des désirs inavouables...

Ma note : 9/10

Ma chronique :

Dracula mon amour est une version modernisée du Dracula de Bram Stocker et accessible à un public jeune adulte. (Certaines scènes ne sont pas adaptées à un jeune public même si ça reste soft.)

Ne connaissant pas la version originale, j’ai pu découvrir sans à priori et sans faire de comparaisons, cette nouvelle version de l’histoire de Dracula à travers ce qu’ils appellent le « journal intime » de Mina Harker. En réalité, le récit proposé n’a rien d’un journal intime, il s’agit plutôt d’un récit rétrospectif dans lequel Mina rédige son histoire et raconte sa rencontre hors du commun, survenue sept ans plus tôt, avec le comte Dracula.

Alors qu’elle est fiancée à Jonathan Harker, un ami d’enfance de l’orphelinat dans lequel elle a grandi, Mina tombe éperdument amoureuse d’un jeune gentleman érudit d’une beauté saisissante qui se fait appelé « Mr Wagner ». Elle ne sait alors rien de cet homme. Les évènements tragiques qui ont alors lieu autour d’elle la font se rapprocher d’un groupe d’hommes qui parvient à les convaincre, elle et son mari, de pourchasser un vampire du nom de Dracula.

L’histoire en elle-même est assez prenante, même si l’on découvre assez rapidement les différents fils de l’intrigue. Je ne connaissais pas la fin de l’histoire, la surprise est donc restée jusqu’au bout pour ma part même si des indices étaient perceptibles au cours du roman.

 La plus grande partie de l’histoire se déroule en Angleterre lors de l’époque victorienne. C’est une période que j’affectionne tout particulièrement, j’ai donc été conquise par l’univers décrit et par le langage utilisé propre à la société du 19^ème siècle.  J’avais peur de lire une version vulgarisée et trop « jeunesse », il n’en fut rien car l’auteur a su rendre un classique plus accessible sans pour autant en proposer une version incohérente. On ne peut pas non plus reprocher à l’auteur d’avoir bâclé l’histoire en la réduisant pour la simplifier comme c’est parfois le cas en littérature jeunesse puisqu’ici, 545 pages lui permettent d’approfondir la psychologie des personnages et de dérouler l’action peu à peu.

Le personnage de Mina m’a beaucoup plu. Elle est à l’opposé des stéréotypes de la femme du 19^ème siècle en arrivant à intégrer un groupe d’hommes grâce à sa finesse d’esprit et à son caractère. Quoiqu’étant une femme discrète, elle arrive à imposer ses idées et à susciter l’admiration de son entourage. C’est un personnage calme et passionné à la fois, je me suis très vite attachée à elle.

Mais la palme du meilleur personnage revient sans aucun doute au héros de cette histoire, notre cher comte Dracula. Les aspects de son existence de vampire (et c’est un vrai de vrai celui-ci !) et de sa personnalité nous sont dévoilés peu à peu, au fur et à mesure que Mina apprend à le connaître. C’est un personnage captivant et là encore, je n’ai pas été déçue. Pourtant il fallait, pour l’auteur, être à la hauteur de la réputation qui l’a précédé, si l’on peut dire. Il a réussi ce challenge haut la main en nous proposant un Dracula plus vrai que nature.

Ce fut donc une lecture très plaisante qui me donne encore plus envie de découvrir le classique de Bram Stocker, déjà dans ma PAL. Je la conseille vivement comme lecture d’été car tous les ingrédients pour passer un bon moment sur la plage sont réunis : une histoire d’amour, un monstre terrifiant et envoûtant, une lecture aisée et agréable, des personnages attachants. Dévorez-le !