Faux rêveur, anthologie dirigée par Peter Crowther

Quatrième de couverture :

Vous partez pour un voyage d'une puissance onirique à couper le souffle !

Il vous transportera à travers les lieux les plus insolites de notre planète et bien au-delà.

Contemplez les forêts tombées du ciel au milieu des déserts de l'Afrique. Suivez Andy Warhol à la tête des vampires de Brooklyn. Mais prenez aussi le temps de vous arrêter un moment à Leningrad durant l'hiver 1942, il s'y passe des choses effrayantes.

Et si cela ne vous suffit pas, découvrez pourquoi les extraterrestres enlèvent les Terriens, ou comment une enquête criminelle peut durer deux cents ans... Ou peut-être préférez-vous explorer un nouvel univers à l'échelle d'une molécule ? Ici le rêve est si tangible que vous pourriez bien y croire.

Ma note: /

Ma chronique :

C'est une chronique bien succincte que je vous propose après la pseudo "lecture" que j'ai faite de cette anthologie de textes fantastiques. En effet, malgré une quatrième de couverture très prometteuse, je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers proposé par les différentes nouvelles fantastiques proposées. C'est pourquoi je ne donne pas de note au livre pour cette fois.

Parmi les auteurs regroupés dans cette anthologie vous retrouverez Stephen baxter, Peter F. Hamilton, James Lovegrove et d'autres encore...

 Bref, de très grands auteurs anglais du merveilleux et du fantastique. Il n'y a pas de thème particulier récurrent, pas de fil conducteur dans ce recueil, si ce n'est un voyage "onirique" qui permet au lecteur de s’évader dans un univers fantastique. Mais les nouvelles restent bien différentes les unes des autres : on passe des vampires aux extra-terrestres, du space opéra qui nous présente un monde ultra développé à un récit se déroulant dans le Leningrad de 1942. Bref, beaucoup de disparités et d’univers différents sont présents de sorte que si l’on n’adhère pas à une histoire, on peut quand même tomber sous le charme d’une autre.

Je n'ai pas terminé certaines nouvelles, n'ayant pas adhéré à l'histoire proposée ou au style de l'auteur de celles-ci. Cependant, d'autres nouvelles ont tout de même attiré mon attention et c'est sur celles-ci que j'aimerais à présent vous éclairer un peu.

La nouvelle qui ouvre l'anthologie, tout d'abord, a été écrite par Ian McDonald. Il s'agit de « Tendeléo », du nom de la jeune africaine héroïne de cette histoire. Si le style de l'auteur est un peu étrange et  cru selon moi, j'ai toutefois été séduite par l'univers proposé. On suit Tendeléo de son enfance à l’âge adulte, dans un monde détruit par le « chaga », un écosystème extra-terrestre qui ronge le notre. C’est l’originalité de ce récit et la narration à la première personne qui change  au cours de la nouvelle qui m’ont fait apprécier ce texte. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le fantastique est assez peu perceptible dans cette nouvelle et on se laisse assez vite happer par un monde bien réaliste et cruel. Le voyage onirique n’est donc pas encore tout à fait commencé dans ce tout premier texte.

La nouvelle qui sort essentiellement du lot et qui a pour moi été une lecture très agréable est celle de James Lovegrove. Le titre, déjà intriguant, « L’autre moitié de ma vie », nous plonge d’emblée dans un cadre mystérieux. Tout au long de son texte, l’auteur a su narrer avec émotion et suspens un récit hors du commun qui n’a au départ rien de fantastique. Un homme, faible, seul et affamé vit dans une petite cave, emprisonné sous la maison d’un autre. Tous les soirs, à la même heure, il se fait battre par son ravisseur. L’esprit à l’orée de la mort, il tente de se souvenir d’un passé enfoui dans lequel il avait lui aussi une maison, un travail, une vie. Je ne vous en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir entier. C’est une nouvelle qui m'a marqué et qui m’a donné envie d’approfondir ma connaissance de cet auteur à travers ses autres œuvres. Si vous ne lisez qu’un texte de Faux rêveur, lisez celui-ci.

Les autres nouvelles ne sont pas toutes à la hauteur selon moi mais je pense tout de même que c’est une anthologie qui vaut le détour pour les amateurs de fantastique. On retrouve les bases du genre, ce qui fait que certains textes sont aussi un peu complexes à lire. Je n’ai pas du tout adhéré aux « spaces opéra » proposés (« L’Histoire en marche » et  « Poussière de réel » notamment) mais certains y trouveront sans doute leur compte.

Bonne lecture à ceux qui tenteront l’expérience. N’hésitez pas à me laisser votre avis sur le livre dans les commentaires.